Présents
- Monsieur Laganier, Recteur de l’Académie de Nice
- Monsieur Floc’h, Inspecteur d’Académie du 06
- Monsieur Cabeke, Inspecteur d’Académie Adjoint du 06
- Madame Gorgone, Inspectrice d’Académie Adjointe du 83
- Monsieur Antunez, Secrétaire Général Adjoint de l’Académie
- Madame Lendrevie, cheffe de Service Rectorat de Nice
- Monsieur Halbout, IPR d’Italien,
- Monsieur Betti, chargé de mission Langues Régionales auprès de Monsieur le Recteur,
- Monsieur Casagrande, directeur de section Université Nice-Côte d’Azur
- Monsieur Richerme, CANOPE PACA,
- Madame Vaillant, FCPE Départementale
- Madame Roche-Salerno, FCPE école les Orangers
- Madame Giallis, FCPE école les Orangers (problèmes de connexion)
- MonsieurPoitevin, UNSA Education
- Madame Burgart, SNALC,
- Monsieur Gagliolo, Association des Maires du 06
- Monsieur Imbert, Félibrige
- Monsieur Chiaramonti, Fédération des Associations du Comté de Nice,
- Monsieur SPIES, IEO06 (problèmes de connexion)
- SGEN (problèmes de connexion)
- Monsieur Clot, SNES (problème de connexion)
- Monsieur Pasquetti, APLR
La séance s’ouvre à 9h.
Monsieur le Recteur
évoque la crise sanitaire actuelle pour justifier les modalités en distanciel de ce Conseil Académique. La politique en faveur des langues régionales s’inscrit sur deux points :
- Le Plan Langues
- Le Projet Académique Ambition 2024
La rentrée 2020 voit l’achèvement de la mise en place de la Réforme du Lycée. Deux nouveautés sont à souligner dans notre académie : l’ouverture d’un nouveau cursus bilingue sur l’école Fouònt Cauda (après Cuers et les Orangers) et l’ouverture d’une DNL HORSELO (discipline non-linguistique hors section européenne et langues orientales) au Lycée Masséna. Il souligne sa volonté d’avoir maintenu les dispositifs existants afin de soutenir une politique de l’offre. Le Recteur espère que l’avenir permettra d’amplifier les résultats obtenus. Son objectif est la réussite de tous les élèves.
Monsieur Betti (chargé de mission pour le recteur)
énumère et présente les participants à ce Conseil académique (voir liste au-dessus).
Monsieur Floc’h (IA06)
présente un état des lieux du premier degré. Pour le bilinguisme, école Fouònt Cauda tout nouvellement créée, 18 élèves de p.s et m.s. Pour l’école des Orangers, 48 élèves en élémentaire et 42 en maternelle. Pour l’école de Cuers, 34 élèves en préélémentaire et 51 en élémentaire.
Pour l’initiation-sensibilisation, il souligne son souhait pour que chaque enseignant du primaire s’approprie la langue et la culture régionales et puisse ainsi l’enseigner. Un dispositif numérique a été conçu et il comptabilise à ce jour 174 enseignants ayant utilisé ce dispositif pour le niçois et 135 pour le provençal. Son objectif est que tout enseignant. Il annonce étendre ce dispositif pour le cycle 1 et mettre en route le travail d’adaptation conséquent. 2 protocoles de partenariat ont été signés dans le 06, l’un pour l’école des orangers et l’autre pour l’école Fouònt Cauda. Face au succès de l’école des Orangers, il précise que l’Inspection Académique a dû mettre en place des critères de priorité pour les inscriptions : entrée en p.s, avoir 3 ans pour l’inscription, fratrie prioritaire, 1ères demandes sans fratrie, élèves qui étaient dans le cursus classique de l’école et qui souhaitent intégrer le cursus bilingue.
Il évoque le problème de recrutement des enseignants pour le bilinguisme, annonce qu’actuellement 50 enseignants dans le primaire ont la compétence pour enseigner sur un cursus bilingue (candidats au CRPE qui avaient passé l’option quand elle existait encore). Il pose la question d’une présence ou d’un partenariat avec l’INSPE
Monsieur Pasquetti (APLR)
nuance en disant que cette année, face au départ de deux enseignants du cursus bilingue qui ont obtenu leur mutation le 20 juin et face à un appel à candidatures qui n’a été ouvert qu’une dizaine de jours (entre le 20 et le 30 juin), il était compliqué d’attirer des enseignants volontaires qui étaient déjà implantés ailleurs et qui préparaient déjà leur future rentrée. Par contre, il demande à l’IA de procéder à l’appel à candidatures en temps et en heure pour la prochaine rentrée.
Madame Roche-Salerno (FCPE les Orangers)
dénonce le triple niveau (CE-CM1-CM2) sur les Orangers et dit qu’un tel fonctionnement n’est pas attirant pour les parents. Par ailleurs, elle dénonce le fait que ce triple niveau ne reçoit pas 50% de cours en langue mais seulement 25%
Monsieur Cabeke (IA adjoint 06)
rétorque qu’un des deux enseignants est à 75% et qu’il a fallu trouver un consensus pour remédier au mieux à cette situation et couvrir ainsi l’intégralité du cursus.
Monsieur Pasquetti (APLR)
pose la question de savoir s’il est normal qu’en zone urbaine à cent mètres d’une REP+, l’on assiste encore à un triple niveau à 26 élèves.
Monsieur Floc’h (IA06)
répond qu’il n’y a pas de discrimination contre le cursus bilingue et qu’une classe est considérée en sureffectif si elle dépasse le nombre de 30 écoliers.
Madame Gorgone (IA adjointe 83)
présente l’école bilingue de Cuers (4 enseignants). Monsieur Betti précise que suite au départ en retraite de Madame Fabre, le recrutement d’une nouvelle enseignante a été fait dans de bonnes conditions.
Monsieur Imbert (Félibrige)
précise que cette enseignante ne parlait pas le provençal, est très investie et suit des cours de provençal avec lui-même.
Monsieur Betti (Conseiller du Recteur)
présente l’état des lieux de l’enseignement de l’occitan dans le second degré :
1155 élèves étudiant la langue régionale à la rentrée 2020.
- Collège AM : 463 élèves
- Collège Var :486 élèves
- Lycée AM : 182 élèves
- Lycée Var : 11 élèves
- Lycée privé : 13 élèves
Ces chiffres ne tiennent pas compte du lycée hôtelier Paul Augier (32 lycéens de terminales, 20 bts 1ère années, 14 bts de 2ème années).
Dans le détail, il observe une stabilité dans les collèges du Var et même une progression dans les collèges des Alpes-Maritimes. Il constate par contre une forte baisse en lycée. Il précise que tous les établissements du second degré ont maintenu leur offre entre la rentrée 2019 et 2020. 11 collèges du 06, 10 collèges du 83, 10 lycées du 06 et 3 du 83.
La DNL au Lycée Masséna est une bonne expérimentation.
Le Recteur
précise qu’il faut travailler sur la continuité pédagogique notamment autour des collèges du Var.
Madame Vaillant (FCPE départementale)
demande si l’occitan est bien présent au lycée de Drap (06) et si dans cet établissement les débutants et ceux ayant débuté au collège sont mélangés. Elle engage une réflexion sur l’opportunité de mettre en place une dérogation systématique pour un dispositif tel que la DNL.
Monsieur Cabeke (IA adjoint 06)
lui répond que pour le moment, une DNL HORSELO n’est pas dérogatoire du fait que ce n’est pas une section. Le Recteur et monsieur Betti appuient sur le fait qu’il faut identifier les élèves les plus chevronnés.
Monsieur Pasquetti
demande alors comment faire pour que le Niçois soit dérogatoire.
Monsieur le Recteur
répond qu’ils vont travailler sur ce point.
Monsieur Casagrande (Université Côte d’Azur)
annonce que l’occitan à l’Université n’est plus organisé en Département mais constitue désormais une section dans un gros département de Langues et Cultures Etrangères et Régionales. La mention « régionale » a été ajoutée suite à la demande des responsables universitaires de l’occitan. Il attire l’attention du Conseil sur l’attractivité de la matière, dénonce et critique la Réforme du bac qui n’est plus attractive essentiellement à cause de la disparition de la note bonifiante qui historiquement, a toujours existé. Il ouvre une réflexion sur l’attractivité qui devrait être repensée.
Monsieur Pasquetti
demande qu’un dispositif pour les élèves sortant de l’école bilingue des Orangers soit prévu et adapté au Collège Giono dès la sixième et que l’information soit donnée en amont et suffisamment tôt aux familles concernées.
Madame Roche-Salerno (FCPE école les Orangers)
insiste sur cette demande et prétend que le niçois serait ainsi plus attractif et ceci donnerait davantage de visibilité aux familles.
Monsieur Cabeke (IA adjoint 06)
répond qu’un dispositif existe et qu’il faut l’améliorer.
Monsieur Pasquetti
dit qu’un dispositif adapté consisterait en au moins deux DNL en classe de sixième et non pas une simple option de deux heures hebdomadaires. Il revient également sur la présentation du secondaire et la réforme du bac en annonçant que s’il ne souhaite pas revenir sur le contenu de la réforme qui, lui, relève du ministre bien qu’il compte sur le recteur pour faire remonter à nouveau l’information concernant les effets néfastes et discriminatoires de cette réforme à l’encontre de l’enseignement des langues régionales au sein de l’Ecole de la république, il souhaite attirer l’attention du Conseil sur la mise en application de cette réforme dans l’Académie de Nice : il dénonce le côté « hors-la-loi » de certains chefs d’établissement qui s’assoient totalement sur les textes, qui s’adonnent à de l’intimidation à l’encontre de certains élèves et de leurs familles en leur ordonnant de ne pas s’inscrire dans un enseignement de langue régionale, qui argumentent que l’enseignement des langues régionales n’est pas compatible avec certains autres enseignements… tout cela au détriment de la loi.
Monsieur Betti (Conseiller du recteur)
lui dit de faire attention avec les mots qu’il emploie
Monsieur Pasquetti (APLR) confirme que ces chefs d’établissement sont des hors-la loi, qu’il dispose des preuves et qu’un tribunal administratif pourrait statuer sur ce genre de cas.
Monsieur Gagliolo (Association des Maires, Adjoint au Maire de Nice à l’Education)
pose le problème des ressources humaines, de l’harmonisation et de la continuité pédagogique. Il avance que ces trois points sont liés et annonce que la Ville de Nice réfléchit à un partenariat qu’elle pourrait mettre en place afin d’aider de former et d’attirer de nouveaux enseignants.
Monsieur Betti
annonce qu’une plateforme pédagogique serait une excellente occasion pour la visibilité de la discipline et que celle-ci pourrait voir le jour à l’automne 2021.
Monsieur Pasquetti (APLR)
demande si les 36 heures fléchées (2ETP, soit 20% du total des heures académiques) qui existent depuis la rentrée 2019 et mises à la disposition des langues régionales dans le but d’accompagner son enseignement dans le second degré seront reconduites à la rentrée 2021. Il attire l’attention sur le fait que celles-ci seraient optimisées si elles arrivaient dans les établissements entre mars et mai et non en septembre comme ce fut le cas cette année. Cette situation a posé le problème de l’information aux familles, de l’inscription des élèves et des chefs d’établissement qui hésitent à organiser l’enseignement de l’occitan s’ils ne sont pas sûrs de disposer des moyens nécessaires.
Monsieur Antunez (Secrétaire Général Adjoint)
lui répond que ces heures sont mises à la disposition des établissements qui ont un projet avec la langue régionale. Elles complèteront et n’ont pas vocation à se substituer aux heures prises sur l’autonomie des établissements. C’est pourquoi l’ajustement, qui sera demandé à Monsieur Betti, sera effectué entre avril et septembre. Elles seront donc maintenues et proposées à la même hauteur (36) que les années précédentes lors du prochain CTA en janvier.
Monsieur Pasquetti (APLR)
annonce que l’APLR a élaboré un projet flyer mis à jour considérant la réforme du lycée et demande si le Rectorat pourrait financer à hauteur de 15 000 exemplaires ce flyer comme cela se déroulait quelques années auparavant.
Le Recteur
répond qu’un financement d’une opération promotion serait davantage pertinent et intéressant sur une restitution de travaux ou une présentation de projets.
Monsieur Betti (Conseiller du recteur)
ajoute que la réalisation du flyer est possible par le service communication du rectorat, qu’ils sont de vrais professionnels et qu’il ne faudra pas se contenter de leur fournir un flyer déjà élaboré et fini. Il invite l’APLR à se mettre en relation avec Madame Parisot pour concrétiser ce projet de flyers.
Monsieur Poitevin (UNSA)
revient sur les filières techniques et propose l’ouverture d’une section langue régionale au lycée technique Golfe Hôtel de Hyères.
Monsieur Betti (Conseiller du Recteur)
lui répond que ce bassin n’est peut être pas le plus approprié.
Monsieur Halbout (IPR d’Italien)
conclut le Conseil sur l’importance de l’enseignement des langues régionales, incite à développer son implantation dans les filières de l’hôtellerie et de la restauration, évoque le rôle passerelle vers d’autres langues étrangères jouées par les langues régionales et finit en disant que c’est une langue de modernité.
La séance est levée à 12h.