09-03-25 – La honte et le châtiment Imposer le français : Bretagne, France, Afrique et autres territoires. De Rozenn Milin

L’une des plus grandes mutations que la Basse-Bretagne a connues au XXe siècle est le changement de langue. Jusqu’aux années 1950, un million de personnes parlaient le breton, qui se transmettait de génération en génération partout dans les campagnes. Quelques décennies plus tard, il ne reste plus qu’une centaine de milliers de locuteurs, pour la plupart âgés de plus de 70 ans, et la langue bretonne est considérée par l’UNESCO comme étant menacée de disparition.

Comment une langue autrefois florissante a-t-elle pu décliner aussi vite ? Quel a été le rôle de l’État français ? Quelle a été la part de l’école et de méthodes comme celle du « symbole », ou du « signal » ? Et quelles ont été les effets de ces pratiques vexatoires et parfois violentes là où elles étaient en usage ?

Ce processus ne concerne pas seulement la Bretagne, il touche également les autres régions de France, ainsi que plusieurs pays européens. La méthode du « symbole » a même été copiée par le Japon quand le pays a opté pour un régime d’État-nation. Et enfin, la méthode a été exportée jusqu’aux colonies d’Afrique subsaharienne francophone.

Des langues dominantes ont ainsi été imposées en divers endroits du monde au détriment des langues historiques et familiales des populations, souvent au prix de souffrances passées sous silence.

Le présent ouvrage tente de comprendre les enjeux de ces politiques et leurs conséquences en croisant les sources historiques et les centaines de témoignages collectés en Bretagne et en Afrique subsaharienne auprès des acteurs de cette tranche d’histoire peu connue du public français.

L’ouvrage, édité par Champ Vallon, est disponible en librairie et sur les plateformes (FNAC, Decitre, etc.) au prix de 25 €

 

 

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