28-05-24. Compte rendu CREO du CALR – conseil académique les langues régionales

Remarque du CREO : depuis que les groupes de travail départementaux se tiennent régulièrement 2 fois par an, c’est là que se tient l’essentiel du travail d’information et de concertation en présence des divers partenaires qui dialoguent avec les autorités administratives (associations, collectivités territoriales + OPLO – ofici public per la lenga occitana, syndicats, représentants des parents). Nous tenons à noter la qualité des échanges qui s’y tiennent et la volonté de tous les partenaires de traiter chaque problème en profondeur dans un respect mutuel qui n’exclut pas la franchise des échanges, voire les désaccords.

Les conseils académiques – CALR – organisés suite à ces groupes de travail sont dés lors des lieux d’échanges apaisés, dont la fonction est essentiellement de faire la synthèse des travaux départementaux. On ne s’étonnera donc pas du caractère succinct du présent compte-rendu, qui a vocation à être complété par les articles sur les 4 groupes de travail départementaux et à être illustré par les documents envoyés par l’administration la semaine qui a suivi le CALR :

Aide au pilotage ens. Catalan-Occitan collèges et lycées

Aide au pilotage ens. Catalan-Occtan écoles

– PPT – CALR 28 mai 2024

On trouvera sur ce lien le compte rendu détaillé des discussions rédigé par nos collègues catalans de l’APLEC que nous remercions ici : https://drive.google.com/file/d/1u_Vkupug9lH2ktNHWk1h0roaL2oskbPn/view

Nb. conformément au périmètre d’action du CREO, nous nous contenterons d’évoquer ici la question de l’enseignement public de l’occitan.

Dans l’attente de la Rectrice, retenue par une autre réunion, les responsables académiques rappellent l’ordre du jour.

Un point est fait sur l’analyse des résultats du BREVET (DNB). Ceux-ci montrent l’impact positif des langues régionales sur les résultats des élèves.

  • La représentante du CREO remercie l’administration pour la réalisation de ces enquêtes et pose la question du manque de manuels à disposition des collègues.
  • C. Causse, chargé de mission IPLR évoque la réflexion engagée quant au travail pédagogique pour passer du français à la langue régionale : en effet, si les résultats des élèves bilingues sont supérieurs à ceux des élèves non-bilingues en mathématiques par exemple, ils sont équivalents en français.
  • H. Fumel, pour le SNES-FSU, demande si l’analyse sera reconduite et dit craindre l’impact du « choc des savoirs » non seulement sur le collège en général, mais aussi sur les enseignements de LR.

À son arrivée, la rectrice exprime sa satisfaction de voir les avancées de l’enseignement de l’occitan et se dit contente que l’apprentissage des LR irrigue le projet académique (file:///C:/Users/Marie%20Jeanne/Downloads/projet-acad-mique-2024-2027-34191.pdf) dans son axe 3 :

« Faire vivre l’enseignement des langues et cultures régionales en partenariat avec les collectivités territoriales : l’académie de Montpellier a conclu deux conventions avec les collectivités territoriales pour permettre le développement et la structuration de l’offre de l’enseignement de et en langues régionales :

  • une convention État-Région pour l’occitan
  • un accord-cadre pour la convention État-Région-Département pour le catalan

Cela illustre l’engagement commun de l’académie de Montpellier et de ses partenaires, au sein des Offices publics des langues régionales, OPLO et OPLC, en faveur de la transmission aux nouvelles générations du catalan et de l’occitan »

 

  • Benjamin Assié : Région Occitanie-Pyrénées-Méditerranée souligne le caractère constructif du CALR. Un regard sur l’ensemble des rectorats révèle le dynamisme de Montpellier en matière d’enseignement de LR. Benjamin Assié souligne cependant le grand retard qui avait été pris par l’Académie. Le Conseil Régional a apprécié la lecture du projet académique qui souligne l’importance de l’enseignement de et en langues régionales. B. Assié apprécie la tenue régulière des groupes de travail départementaux où les discussions sont constructives. La Région qu’il représente est très attentive à la question de l’enseignement de l’occitan et souhaite participer à ce qui selon elle s’inscrit dans un enjeu global : la défense de la diversité linguistique et culturelle. Selon lui il n’y a rien de « naturel » dans la perte des usages linguistiques et l’enseignement a un rôle clé à jouer concernant des langues classées par l’UNESCO comme en danger d’extinction. La norme, selon la loi dite « Molac » doit être celle de l’offre à l’ensemble des élèves, d’autant plus que les populations manifestent dans les sondages leur intérêt pour leurs LR.  B. Assié soulève quelques points problématiques, notamment la situation du lycée qui pèse sur l’Université. Il constate que si les effectifs augmentent dans le 1er degré, il n’y a pas d’ouverture nouvelle. Par ailleurs, le processus d’écriture de nouvelles conventions État / Régions est à l’arrêt.
  • MJ Verny (CREO) souligne le caractère positif des groupes de travail, déplore que rien n’avance concernant les lycées et, s’appuyant sur la question de la suppression de poste sur le nouveau site bilingue de Sérignan, demande que l’on soit attentif à sécuriser l’enseignement bilingue.
  • H. Fumel (SNES-FSU) intervient sur la question du lycée et souhaite une relance de dynamique positive. Il note que le « choc des savoirs » concernant les collèges est refusé par les syndicats et craint que le financement des groupes de niveau pèse sur les enseignements optionnels : ce qui a touché les lycées risque de toucher les collèges et de peser sur les objectifs fixés par les conventions

La Rectrice revient sur l’intérêt du dispositif bilingue de l’académie. Concernant le « choc des savoirs », elle assure que les mesures sont financées (100 équivalents temps plein dont 45 ETP pour les groupes de niveau. Elle revient longuement sur la réforme de la formation des enseignants qu’elle présente comme un dispositif positif.

Après le départ de la Rectrice retenue par une autre réunion, le CALR est présidé par la secrétaire générale.

  • S. PATTUS (SE-UNSA) revient sur la situation des collégiens de VAUVERT. Après l’échec de l’implantation de l’occitan au lycée de Milhaud, elle redemande la facilité de dérogation pour le lycée DAUDET.
  • Réponse de l’administration : les options ne sont pas dérogatoires.
  • L’administration présente de nouveaux outils de pilotage, notamment les notes rectorales pour les 1er et 2nd degré (voir en tête de ce compte rendu).
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