Voir la lettre au format PDF : 2112-29- FELCO – demande audience Inspecteur général
Monsieur l’Inspecteur Général,
Comme vous le savez, la FELCO, que je préside depuis son assemblée générale de janvier 2021, tient à entretenir des échanges réguliers avec les autorités de l’Éducation nationale à plusieurs niveaux.
Dans ce cadre, nous avions été sensibles à votre souci de nous solliciter au moment de l’audit réalisé par trois Ministères, dont le nôtre, et d’avoir auditionné, avec un de vos homologues au Ministère de la Culture, mon prédécesseur Yan Lespoux ainsi que Marie-Jeanne Verny, co-secrétaire.
Depuis cette date, la situation de notre enseignement a évolué, avec des éléments négatifs (notamment les effets délétères de la réforme des lycées, discrètement mais fermement soulignés par le rapport de l’Inspection générale de juillet 2021) mais aussi l’espoir suscité par la loi dite « Molac » suivie par la circulaire du 16 décembre dernier qui ouvre de nouvelles perspectives pour l’enseignement des langues régionales au sein de l’École de la République.
C’est pour évoquer avec vous ces éléments nouveaux que nous avons l’honneur, Monsieur, l’Inspecteur général, de vous demander un rendez-vous – éventuellement en visioconférence. Voici quelques-uns des points que sous souhaitons notamment aborder avec vous :
- L’appellation officielle – et consensuelle – occitan-langue d’oc – qui exprime depuis maintenant pas loin de trente ans l’unité de notre langue dans la diversité de ses dialectes a été « oubliée » dans de récents documents et rapports officiels au profit d’appellations qui non seulement nient ce rapport dialectique unité / variété faisant la richesse de notre langue mais encore décrédibilisent totalement le travail pour lequel nous avons été recrutés.
- l’inexistence à ce jour de sessions de concours de recrutement interne de certifiés. Il nous semble qu’il y a là une injustice, qui se double de la non-prise en compte des compétences professionnelles de plusieurs collègues contractuels sans lesquels la situation de plusieurs bassins d’enseignement serait gravement compromise
- concernant cette question des ressources humaines, les graves carences en matière de formation initiale et permanente dans la grande majorité des INSPE des académies de référence de notre langue.
- au-delà de cette question de la formation des maîtres, les inégalités abyssales à l’intérieur de cet espace d’oc et la situation des zones que nous appelons « sinistrées » (académies de Clermont, Grenoble, Limoges, départements alpins de l’académie d’Aix) : absence d’encadrement pédagogique, lourd déficit en matière de ressources enseignantes, inexistence de sites bilingues publics…
- nous n’osons évoquer, car vous la connaissez bien, l’inégalité du traitement de notre langue par rapport aux autres langues régionales.
Dans l’attente de votre réponse à notre demande d’audience, je reste à votre entière disposition et je vous prie de croire, Monsieur l’Inspecteur Général, à l’expression de mes sentiments les plus respectueux