L’ensemble des personnes invitées à ce groupe de travail, dont le CREO Lengadòc, a été destinataire du courrier adressé à Monsieur l‘Inspecteur d’Académie — Directeur Académique des Services de l’Education Nationale de la Lozère : 2201-20-SNUDI-FO Lozère-courrier gt occitan
Monsieur l’Inspecteur d’Académie,
Par votre courriel du 11 janvier 2022, vous avez invité notre organisation syndicale à participer au comité départemental Occitan le vendredi 21 janvier 2022, initialement prévu le 13 janvier 2022.
Cette invitation suscite quelques remarques de notre part.
Tout d’abord sur la forme : nous vous avions déjà fait part dans notre courrier du 4 mai 2021 2105-05courrier SNUDI FO Lozère – DASEN comité occitan, de nos inquiétudes quant a la multiplication de réunions non statutaires auxquelles sont associés les représentants des personnels élus. Ce n’est pas notre conception du dialogue social. Nous demandons la tenue d’instances réglementaires (CAPD, CTSD, CHSCT).
Sur ce même point, nous nous étonnons de l’horaire dégagé pour la tenue de cette réunion. En effet, alors que l’organisation d’un CHSCT, d’une CAPD et d’un GT n’a pas pu se faire sur temps de classe afin de permettre aux représentants des personnels d’y participer de façon sereine, il a été possible de bloquer tout un après-midi pour permettre la tenue de cette réunion.
Enfin, sur le fond de cette réunion, la position clairement exprimée par Force Ouvrière dans notre courrier du 4 mai est toujours la même.
Nous sommes certains que vous comprendrez que notre organisation syndicale ne pourrait être associée à une réunion de promotion de l’enseignement occitan, hors de tout cadre réglementaire.
Nous vous prions de croire, Monsieur l’lnspecteur d’Académie, en notre attachement à l’école de la République.
Pour la FNEC FP FO 48, Emilienne GERBAL, Secrétaire départementale
La lettre du 5 mai 2021
2105-05courrier SNUDI FO Lozère – DASEN comité occitan
Monsieur l’Inspecteur d’Académie,
Par votre courriel du 2O avril 2021, vous avez invité notre organisation syndicale à participer au comité départemental Occitan le mercredi 5 mai 2021. En réponse à cette invitation, nous vous avons soumis quelques interrogations préalables à la tenue de cette réunion, interrogations restées a ce jour sans réponse de votre part.
Notre organisation syndicale, attachée au paritarisme dans le cadre d’instances réglementaires, s’inquiète de la mise en œuvre, de la constitution de ce comité ainsi que de ses finalités.
Notre organisation syndicale s’inquiète de ce « nouveau dialogue social» où on liquide de leur contenu toutes les instances où siègent des représentants des personnels élus, au bénéfice de réunions ou comités divers.
Par ailleurs, nous tenons à vous faire part de nos plus vives inquiétudes quant aux politiques menées depuis plusieurs années à l’encontre de l’école Républicaine suite à la part grandissante des langues régionales.
Notre syndicat a toujours défendu l’idée républicaine de l’enseignement d’une langue unique, le français, sur notre territoire. Cette défense de la langue française se justifie par l’idée d’une égalité citoyenne. Déroger à cette règle, c’est créer des particularismes, renforcer les inégalités.
Cette année, les tentatives institutionnelles de mise en place brutale de cursus bilingue occitan dans certaines écoles de Lozère, centre l’avis des enseignants et sans demande réelle des parents, nous font craindre l’instauration d’un climat conflictuel là où on serait en droit d’attendre de l’apaisement et des conditions propices à un enseignement de qualité.
Les partisans des langues régionales s’appuient sur des études de linguistes pour démontrer la supériorité d’un enseignement bilingue sur un enseignement classique monolingue. Ce qu’ils oublient de préciser, c’est que l’enseignement bilingue est un atout s’il est parlé régulièrement par l’entourage et (ou) par une partie importante de la population. On est loin de ces critères pour ce qui concerne l’occitan. En revanche, ce que l’on constate dans les écoles du département où sont implantés des cursus occitan, c’est le profil des classes du cursus classique ou l’on ne scolarise presque exclusivement que des enfants allophones ou en grandes difficultés scolaires. Notre organisation syndicale ne peut cautionner ce fonctionnement.
Dans ces circonstances, vous comprendrez que notre organisation syndicale ne participera pas à cette réunion, qui plus est hors de tout cadre réglementaire et en l’absence de précisions de votre part.
Nous vous prions de croire, Monsieur l’Inspecteur d’Académie, en notre attachement a l’école de la République.
Pour la FNEC FP FO 48, Emilienne GERBAL, Secrétaire départementale