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16-11-23 – Compte rendu FSU 11 du groupe de travail occitan à la DSDEN du jeudi 9 novembre 2023

Le groupe de travail départemental occitan s’est réuni le jeudi 9 novembre à la DSDEN.

Ce groupe de travail s’est déroulé dans une ambiance constructive. Le DASEN, dans son propos liminaire, a affirmé son attachement à promouvoir l’occitan.

L’état des lieux de l’enseignement de l’occitan permet de mettre en évidence une augmentation du nombre d’élèves qui reçoivent un enseignement de l’occitan, mais avec des disparités importantes :

  • Enseignement ou sensibilisation à l’école publique : 3150 élèves (+102)
  • Enseignement bilingue à l’école publique : 272 (+66)
  • Réseau Calandreta : 493 (+8)
  • Collèges : 214 dont 126 en bilingue (-49)
  • Lycées : 31 (+4)

1er degré

Les ouvertures des cursus bilingues à Montréal et Narbonne (école maternelle Lamartine) expliquent l’augmentation du nombre d’élèves, tout comme la mise en place d’un enseignement renforcé à Palaja et Saint-Papoul.

L’augmentation du nombre d’élèves dans le cursus bilingue à l’école Berthelot de Carcassonne pourrait devoir impliquer l’ouverture d’un poste supplémentaire. Ce point sera étudié lors de la carte scolaire.

La FSU a posé la question des conséquences sur les postes suite à la progression des cohortes à Montréal et à Narbonne. Il est important de répondre aux inquiétudes des collègues en poste. Le DASEN assure qu’aucun collègue ne verra son poste menacé. Les écoles qui accueillent des parcours bilingues seront mieux accompagnées pour que « l’occitan soit le projet de toute l’école. »

La même question se pose pour les études de faisabilité menées par la Région en lien avec les communes. Le DASEN insiste pour que ses services soient systématiquement informés dès le début de la démarche afin d’assurer une information juste des collègues, et éviter tant les inquiétudes injustifiées que les faux espoirs. La Région indique avoir été contactée par les communes de Cépie, Limoux, Gruissan et Castelnaudary (ces deux dernières communes ont également contacté le réseau Calandreta).

2nd degré

La situation du collège Joseph Anglade de Lézignan-Corbières est longuement abordée. L’ouverture du cursus bilingue décidée il y a 2 ans n’a pas eu lieu effectivement faute d’un recrutement suffisant d’élèves. La FSU insiste pour que la collègue nouvellement nommée sur le poste soit soutenue pour que cet enseignement soit mis en place. Le DASEN assure que le collège reçoit les moyens nécessaires dans sa DGH. L’IPR et la conseillère pédagogique départementale vont accompagner l’enseignante, en lien avec les écoles du secteur pour permettre un recrutement efficace.

La mise en place d’un enseignement optionnel en collège est envisagée au collège de Rieux-Minervois suite à la demande de parents d’élèves issus du réseau Calandreta. La FSU demande si des demandes comparables existent à Sigean et Limoux. Ce n’est pour le moment pas le cas. (La Calandreta de Sigean a des effectifs plus petits.)

Globalement, la situation des enseignements optionnels est fragile : 1h dans tel établissement pour les 4 niveaux, 2 heures dans tel autre… La réforme du collège de 2016 a fait beaucoup de mal à l’enseignement de l’occitan.

En lycée, la FSU demande que soit étudiée la possibilité d’ouvrir des enseignements dans d’autres villes que Carcassonne puisque des viviers existent dans les collèges. L’IPR indique que la possibilité de rouvrir l’enseignement au lycée Lacroix à Narbonne va être étudiée. Marie-Jeanne Verny, présidente du CREO Lengadòc, association professionnelle des enseignants d’occitan du public, indique que s’il faut veiller à la continuité des parcours, le lycée est aussi le moment où des élèves peuvent débuter un enseignement. Elle demande que l’OPLO reprenne la campagne en faveur de l’enseignement au lycée : depuis les dernières réformes au lycée, les viviers des Universités s’effondrent, et avec eux ceux des concours, où les postes existent mais ne sont pas pourvus faute de candidats.

Pour la FSU, il est nécessaire que des moyens dédiés soient consacrés à l’enseignement de l’occitan dans les DGH, pour éviter la mise en concurrence des enseignements. C’est de cette manière uniquement que l’enseignement de l’occitan pourra être redynamisé dans le 2nd degré.

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