Comme les précédents, ce groupe de travail s’est déroulé dans un esprit très constructif d’échange entre les partenaires : administration, représentants des collectivités, associations (dont le CREO représentant les enseignants du public), organisations syndicales.
NB. le 28-11-25, nous avons reçu le compte rendu rédigé par l’administration : Compte-rendu GT
Présents
Administration
- Présents : M. Joël Laporte, DASEN de l’Aude
- Mme Sylvaine Mailho, adjointe au DASEN pour le 1er degré
- Mme Malika Basquin, IEN Narbonne 2 en charge des langues régionales
- Mme Fabienne Albert, conseillère pédagogique départementale occitan
- M. Christophe Causse, chargé de mission académique pour l’Éducation Nationale
- Mme Martine Loubet, Directrice INSPE de Carcassonne
- M. Andrès Sousa, principal du Collège Le Bastion de Carcassonne
Collectivités territoriales – Office public pour la langue occitane
- M. Vincent Rivière, chargé de mission en charge des langues occitane et catalane à la Région Occitanie.
- M. Sébastien Gasparini, vice-président délégué à l’Education au Conseil Départemental de l’Aude
- M. Bruno Goutay, directeur du pôle Education, Collèges, Culture, Jeunesse et Sports au Conseil Départemental de l’Aude.
- M. Sylvain Blachon, représentant de l’OPLO en charge du développement de l’enseignement scolaire.
Associations
- Mme Marie-Jeanne Verny, présidente du CREO Languedoc.
- M. Alan Rouch, représentant de l’Institut des Etudes Occitanes de l’Aude.
- Mme Sabrina Bousquet, Calandreta
Organisations syndicales
- Mme Caroline Thomas, représentante de la FSU.
- Mme Annelise Sicard, représentante de l’UNSA 11.
- Mme Ghania Dahbi, représentante du SNALC 11.
- Mr Guilem Sant, représentant FO.
Ouverture par Monsieur Laporte, DASEN
Il se félicite du sérieux de ces groupes de travail qui constituent un outil de pilotage et de l’assiduité des participant.es. En amont du CALR, il s’agit d’une réunion importante parce qu’au plus près du terrain. La DSDEN se montre volontariste pour la formation du personnel, le travail en partenariat, l’ouverture des cursus. Là où on doit encore travailler, c’est sur le parcours de l’élève jusqu’au lycée.
Il réaffirme la volonté de voir se développer l’enseignement de l’occitan dans le département. Cet enseignement, par son rôle éducatif, répond à tous les objectifs de l’école. L’occitan est un vrai levier pour atteindre les objectifs assignés par les décideurs à travers notamment les conventions.
Il insiste sur l’objectif de cohérence dans le maillage territorial qui vise à l’équité entre les élèves.
Pt sur la convention
C. Causse (IPR) : l’ancienne convention est arrivée à son terme avec l’objectif atteint de plus 26 % d’élèves bilingues. Dans l’attente de la nouvelle convention qui sera applicable en juin 2025 – à laquelle le Département de l’Aude souhaite s’associer – l’ancienne a été prolongée, ce qui a été acté par la signature de la ministre Nicole Belloubet.
Mme Albert (CPD)
présente ensuite les effectifs d’élèves apprenant l’occitan dans l’Aude pour l’année2024-2025 (cf. Diaporama), en les comparant à ceux de l’année précédente :
- 3196 élèves en sensibilisation et bilangue (n-1 : 3150),
- 72 élèves en enseignement renforcé (n-1 : 49)
- 307 en classe bilingue (n-1 : 272)
- 456 en Calandretas (n-1 : 493),
- 216 élèves en collège dont 111 bilingues (n-1 : 214 dont 126 bilingues)
- 27 élèves seulement en Lycée (n-1 : 31).
On voit ainsi une légère baisse des effectifs d’élèves en Calandretas, un maintien en collège avec toutefois moins d’élèves en section bilingue, et un effondrement lors du passage au Lycée.
Mme Loubet (INSPE)
remarque que ces chiffres devraient préciser le nombre de CM2 à l’année n-1 et de Sixième à l’année en cours, ainsi que pour les Troisième et Seconde.
MJ Verny, pour le CREO,
remercie le Conseil départemental de l’Aude de son assiduité aux réunions de travail (départementales comme académiques) et de sa volonté de signer la convention. Elle regrette que ses homologues des autres départements ne manifestent pas le même intérêt et souhaite que des échanges se mettent en place entre les directions des 4 départements pour parvenir à une volonté politique commune en matière d’enseignement de l’occitan, à l’école publique en particulier, en cohérence avec la politique de la Région Occitanie-Pyrénées-Méditerranée.
M. Gasparini, C. Départemental
reconnaît la nécessité de coordonner les actions qui sont multiples mais diffuses. Il signale que le CD 11 va recruter une personne pour travailler sur le schéma départemental occitan.
A. Roch, l’IEO
fait remarquer que depuis 2022, il n’y a plus eu de réunion sur le schéma départemental.
C. Thomas, FSU
propose que, comme d’autres langues rares, l’occitan puisse bénéficier d’un statut dérogatoire pour l’entrée au lycée ou il est enseigné, et pas uniquement dans les cas de continuité.
Le DASEN
répond que la dérogation est toujours possible mais n’est pas forcément acceptée. Elle l’est si la capacité du lycée le permet. Il rappelle quels sont les critères de dérogation.
C. Thomas, FSU
demande aussi l’ouverture d’un enseignement de l’occitan au Lycée du Dr Lacroix à Narbonne. M. le DASEN affirme qu’il y a en effet une nécessité absolue de proposer une continuité au lycée à Narbonne. Pour renforcer le maillage départemental dans l’Ouest Audois et la continuité des parcours de l’élève, la FSU suggère enfin que l’enseignement de l’occitan soit proposé au Lycée Germaine Tillion de Castelnaudary. M. le DASEN n’y est pas opposé mais sa priorité reste le lycée de Narbonne. C. Causse, IPR, soulève la question des ressources humaines.
MJ Verny, CREO
insiste, comme pour les autres départements, sur la nécessité de réfléchir à une ouverture d’option occitan en seconde, pour des débutants. Il y aurait là un vivier susceptible de compenser les défections des élèves étudiant l’occitan depuis la maternelle qui expriment souvent, au lycée, des désirs d’autres orientations, notamment sous la pression de parcours sup et autres dispositifs dont on mesure les effets délétères qu’ils ont eus sur les enseignements optionnels.
Mme Albert
présente ensuite une cartographie de l’enseignement de l’occitan en Primaire.
Mme Verny
déplore qu’il y ait des zones blanches le Limouxin et en demande la raison.
Il s’agit, selon Madame Albert, d’une carence en ressources humaines compétentes et volontaires pour enseigner la langue régionale.
Sont ensuite présentés les sites d’enseignement bilingue et les problèmes de continuité, avec l’exemple de Lézignan : 17 élèves bilingues en fin de primaire, 2 ou 3 au collège, malgré un gros travail de la collègue auprès de l’école. La FSU insiste sur la nécessité d’accompagner la collègue.
La difficulté à recruter en collège venant de la réputation du collège Joseph Anglade, plus ancien que le nouveau collège Rosa Parks.
Mme Verny
demande si l’option peut être déplacée au collège Rosa Parks.
M. le DASEN
sans exclure cette solution, souligne sa volonté de ne pas déséquilibrer les deux établissements, et souhaite qu’on ne participe pas au « tri social ».
La situation a été redressée au Collège Cité de Narbonne ainsi qu’au collège du Bastion qui bénéficie d’un projet commun de liaison Calandreta / Berthelot, avec, en fin d’année, une fête commune.
Sylvain Blachon, de l’OPLO
souligne la mise en place dans les Pyrénées Atlantiques d’une enquête concernant la motivation des parents et se propose d’en communiquer les modalités pour d’autres départements.
Moyens supplémentaires
- 3 postes créés : Berthelot, Jean-Jaurès Narbonne, Montréal
- Enseignement renforcé : Palaja, St Papoul, Montolieu
Eléments de débat sur des situations concrètes
- FSU : continuité du cursus sur Narbonne en lycée ?
- Mme Albert mentionne les études de faisabilité en cours à Limoux dans les premier et second degré.
- Le DASEN recommande qu’on veille à la cohérence et à l’efficacité, dans le sens du parcours des élèves.
- Le représentant de l’OPLO signale l’existence d’outils de pilotage et d’identification
- MJ Verny (CREO), tout en étant attentive au parcours des élèves, tient à revenir sur la mission des enseignants et les situations nombreuses de mal-être qui se traduisent par des découragements et démissions et aboutissent, in fine, sur le manque de candidats aux
- La représentante du SE/UNSA souligne le besoin de postes étiquetés « bilingues »
- On présente la création d’un poste bilingue en CP à l’école Jean Jaurès de Narbonne. La FSU demande quelle en sera la continuité. L’an prochain, il donnera lieu à un poste de CP-CE1 : il y a actuellement 8 élèves en CP et 8 en CM2 bilingue à l’école maternelle Lamartine. La continuité est assurée pour l’année n+1 mais l’année suivante reste à voir.
- La FSU évoque le cas de l’école de Gruissan. Réponse : une demande d’étude de faisabilité a été faite en 2019, la rencontre des élus a eu lieu en 2023. Pour le DASEN, s’il y a une nécessité à être plus réactif à la demande des élus, des arbitrages sont nécessaires.
Formation des enseignants – cohérence des missions
- Stage académique : Causse : chaque année plusieurs enseignants viennent à l’enseignement par ce stage ; besoin de financement de la Région
- Mme Albert présente la formation du premier degré : stage académique à Sainte Enimie, dispositifs Devenir autonome en langue – DAL, Ensenhar Professor, une enseignante concernée cette année, remplacée par une PES
- Le DASEN et Mme Mailho présentent la place de l’enseignement de l’occitan dans les pôles départementaux d’expertise pédagogique.
- M. Roch intervient au nom de l’IEO pour présenter les projets (conte et musique) dans lesquels l’IEO participe.
OPLO
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