27-11-24 – Compte rendu Conseil académique des langues régionales – 25-11-24

Cette réunion faisait suite aux 4 groupes de travail départementaux (Aude, Gard, Hérault, Lozère) qui s’étaient tenus au préalable et qui avaient permis de « débroussailler le terrain », de faire des points de détail sur la situation de chaque département et d’évoquer les situations difficiles. La réunion a été illustrée par le diaporama de l’état des lieux et des perspectives : 2411-25-diapôrama CALR Montpellier – def2_cat_oc_CALR du 25 novembre 2024

Présents

Administration

  • Mme la Rectrice
  • Mme la secrétaire générale
  • Mme Arino, DASEN 66, en charge des langues
  • Mme Albert, CPD occitan
  • Vidal, CPD Catalan
  • Mme Lemoine, IEN Hérault chargée des langues
  • Plusieurs personnels à responsabilité technique

IPR

  • BONET
  • CAUSSE
  • Iung, INSPE
  • Représentant de CANOPE
  • DSDEN
    • Un représentant par département

Université

  • Peytavin, Perpignan
  • Alibert, Paul-Valéry

Associations

  • Blénet, calandreta
  • représentant de la Bressole
  • Mme Verny, CREO Lengadòc
  • Baylac-Ferre, APLEC

Offices publics occitan et catalan

  • M. Blachon, OPLO
  • M. Lissot, OPLC

Collectivités

  • Assié (Région), excusé
  • Mme Pons, chargée de mission Région
  • Représentante du CD 66
  • Bellanger, Montpellier + maires de l’Hérault

Syndicats

FSU

  • Mme Vermale
  • Fumel
  • Mme Mary
  • Traby

SE-UNSA

  • Mme Bonillo
  • Mme Pattus

Ouverture par Madame la Rectrice

Celle-ci rappelle que depuis plusieurs années les réunions du CALR se tiennent à un rythme régulier, après celle des groupes départementaux. Le contexte académique lui apparaît positif avec des ouvertures de sites et des projets.

Si le comptage des effectifs n’est pas encore totalement au point, ses progrès devraient s’amplifier.

Parmi les points évoqués

  • la continuité des parcours :
  • la place de l’option facultative qui dépend de l’autonomie des établissements ;
  • la question des ressources humaines qui dépend de la formation et des viviers, mais aussi de l’attractivité des concours. Un enjeu est celui du nombre d’étudiants en formation MEEF. Le partenariat mis en place avec les dispositifs « Ensenhar» est également évoqué

Madame la rectrice se félicite

  • du travail des services, des deux IPR, reconnus comme tels, et des CPD
  • de la qualité des partenariats, notamment dans le cadre de la convention (collectivités, Offices publics) en cours de renégociation

Note FELCO

Au dernier CALR de l’année 2023-24, avait été annoncé la publication, pour la rentrée 2024, de deux textes officiels émanant des autorités académiques, destinés à faciliter le pilotage en faisant connaître les directives rectorales.

Voici ces deux textes :

Échanges

MJ Verny (CREO)

  • salue le travail préalable réalisé dans les GT départementaux, qui prennent beaucoup de temps, et se déroulent dans une atmosphère de sérieux et de franchise
  • salue le souci de continuité entre cycles, mais souligne le problème du lycée. Il faut prendre acte, à ce niveau, du désengagement de certains élèves et réenvisager l’ouverture de l’option en 2nde avec un vrai travail de « publicité »
  • demande que pour le CALR comme pour les groupes de travail départementaux où la chose est effective, les conseillers disposent en amont (ne serait-ce que le matin même) des diaporamas qui seront présentés. Outre l’importance pour la préparation, il y a une question de lisibilité des chiffres et des cartes, impossible sur un document projeté.

M. Alibert (Paul-Valéry)

  • la formation Ensenhar correspond à un parcours vertueux, et qu’il faut pérenniser, entre autres parce que les enseignants formés par l’UPV dans ce parcours contribuent à la dynamique du département d’occitan
  • les effectifs de post-bacheliers sont dramatiques au moment où se pose la question de l’attractivité des concours
  • dans ce contexte difficile, il salue le soutien de la Présidente de l’Université, essentiel au moment où des formations ont hélas disparu (Pau, Bordeaux).
  • M. Alibert souligne les excellents résultats de la formation « agrégation » assurée par l’Université Paul-Valéry : en dehors d’un lauréat, tous les autres avaient suivi la formation dispensée grâce aux cours permis par une dotation horaire de l’Université. En revanche, il regrette la publication tardive des programmes (en octobre) qui ne permet pas aux candidats – tous des enseignants en poste – de préparer le concours dans des conditions équitables par rapport aux autres agrégations (dont les programmes sont publiés au printemps précédent

Mme Verny

souligne qu’une des justifications donnée pour cette publication tardive est le fait que l’on n’est jamais assuré qu’une session soit ouverte. Elle signale que la suggestion a été faite au Ministère que des programmes soient publiés « sous réserve d’une ouverture de session ».

Mme la Rectrice

assure que l’inspection générale sera saisie du problème.

Mme Pattus – SE-UNSA

se réjouit des circulaires officielles annoncée, mais note une carence sur les fiches des établissements, à Clemenceau, par exemple où n’apparaît pas l’EDS.

Mme la Rectrice

souligne qu’il faudra mettre ces fiches à jour.

Etat des lieux – effectifs

Voir Diaporama

Échanges

M.J. Verny (CREO)

S’étonne de voir globalisés les chiffres de l’immersif (associatif) et du bilingue public. Pour la lisibilité des documents, il lui semble essentiel de séparer ces ensembles de données

Mme Bonilla (UNSA)

Regrette que pour installer le bilingue, on prend sur l’optionnel : exemple du lycée de Céret

Mme Pattus (UNSA)

pose la question de la continuité des collèges du bassin de Milhaud, où l’option n’a pas pu être mise en place et demande di la dérogation sur Daudet sera maintenue

DASEN-adjoint :

on reste sur l’objectif d’ouvrir à Milhaud avec pb de RH ; les parcours optionnels ne sont pas dérogatoires. Les demandes de dérogation peuvent cependant être présentées

M. Fumel (FSU) :

On voit les décrochages entre école et collège, puis collège et lycée. Dans les groupes de travail, est apparue l’idée pour les élèves du cycle 3 qui arrêtent en 6ème parce que l’option leur paraît trop légère, de proposer enseignement renforcé.

Au lycée, se pose un pb structurel, celui de la réforme Blanquer et ses effets sur les langues, comment relancer une machine enrayée ? Il faudrait faire retrouver aux enseignements facultatifs une place plus importante au bac.

Mme la Rectrice :

noté pour l’enseignement renforcé au collège, mais se pose la question des moyens

Lycée : difficile d’imaginer qu’on retrouve une attractivité, mais ça ne se règlera pas au niveau académique. Il faut conserver offre et imaginer autres solutions.

Mme Maury (FSU)

Revient sur la continuité collège entre lycée, à partir de l’exemple du lycée Joffre, où arrivent les élèves de deux collèges proposant l’option occitan.

Elle revient également sur l’importance de la communication auprès des familles.

Extension des parcours bilingues occitan – Formation professionnelle

Suite diaporama

MJ Verny (CREO)

Bien sûr, il est important de développer de nouveaux parcours bilingues mais il faut aussi sécuriser l’existant, ne plus reproduire des « erreurs » comme celle de Sérignan en 2023-24. Il faut aussi veiller aux conditions de travail des collègues dans les sites bilingues, surtout quand il s’agit de zones difficiles (cf. Mandela à Béziers) et que les collègues s’épuisent au travail, d’où des abandons de bilinguisme.

Il convient que certains cadres intermédiaires (IEN, chefs d’établissements) connaissent les volontés rectorales en matière d’enseignement de l’occitan et les appliquent, car les collègues se heurtent parfois à des résistances, voire des hostilités de terrain.

Au niveau de la formation Ensenhar professeurs, assurée par l’Université Paul-Valéry dont tout le monde reconnaît l’efficacité, Madame Verny regrette qu’un enseignant du premier degré gardois choisi par le comité de sélection se soit vu refusé le congé pour partir en formation faute de moyen de remplacement. Ce refus, signifié trop tard, n’a pas permis de proposer la formation à un autre collègue. Il s’agit donc d’une perte de moyens, et, en quelque sorte d’une rupture de l’accord Région / Rectorat en ce qui concerne le cofinancement (l’OPLO payant la formation, l’Éducation nationale les moyens en remplacement).

Bilan de la convention

(voir diaporama)

Normalement début janvier une nouvelle convention cadre, mais sera suivie de déclinaisons académiques. Il y aura aussi des ateliers par départements

MJ Verny CREO

Note que si Aprene et OCBI sont considéré par l’OPLO comme des « opérateurs » à associer aux discussions, le CREO (fédéré dans la FELCO) ne l’est pas et demande que nos associations représentant les enseignants soient associées à ces ateliers.

Mme Pattus (UNSA)

Revient sur le « choc des savoirs », qui a diminué les moyens disponibles (les établissements ont dû puiser dans la marge pour assurer les enseignements optionnels) et qui a créé des problèmes d’emploi du temps

M. Traby (FSU)

se réjouit de l’ouverture de nouvelles filières bilingues pour le catalan et souligne la nécessité de la prudence dans la chaîne de décision : la concertation avec les équipes pédagogiques est essentielle : on joue énormément sur les premiers pas.

  1. MJ Verny (après la réunion) : la question s’est posée pour l’occitan dans les GT de 2022-2023 : les représentants des collectivités ont parfois manqué de prudence en allant voir les élus avant que les équipes pédagogiques soient informées. Depuis que les problèmes ont été posés clairement en groupe de travail, de bonnes pratiques ont été rétablies.

Présentation des deux offices publics

(voir diaporama)

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