26-03-19-CR audience au rectorat d’Aix-en-Provence

Le vingt mars deux-mille-dix-neuf, une délégation pour l’enseignement de la langue régionale dans le public est reçue par le rectorat d’Aix-Marseille, à quatorze heures vingt.

Sont présents pour le Rectorat :
Madame Céline Marteau-Imbert, Chargée de Mission en Langue Régionale.
Monsieur David Lazzerini, Secrétaire Général Adjoint de Monsieur le Recteur,
Représentent les enseignements :
Monsieur Didier Maurell, Professeur, FELCO-AELOC
Madame Hélène Deltrieu, Professeur, UNIOUN PROUVENÇALO, SIAES
Monsieur Matthieu Poitavin, Professeur, FELCO-AELOC, SNES
Madame Nathalie Seisson, Professeur, LOU PROUVENÇAU À L’ESCOLO
Madame Sarah Laurent, Professeur, IEO
Représente les parents d’élèves :
Monsieur Régis Delalande, FCPE
Représente un syndicat des enseignants et demande l’audience :
Monsieur Laurent Tramoni, SNES.

Après les présentations et un tour de table, chacun s’exprime sur la situation précaire de notre enseignement (fermeture violente des postes et des heures, mutualisations, faible attrait de l’option facultative pour l’avenir, impossibilité de créer des spécialités LR dans l’Académie, la diminution des choix d’options dans le système public, l’inégalité du traitement des enseignements dans l’école de la république, ce qui inquiète fortement les parents d’élèves), puis nous reprenons point par point les demandes inscrites dans notre communiqué officiel ainsi que dans celui du FORUM d’OC (FELIBRIGE,IEO et leurs associations fédérées), communiqués envoyés tous deux à Monsieur le Recteur. L’ensemble de l’échange est très courtois et convivial.
Monsieur le Secrétaire Adjoint promet de présenter à Monsieur le Recteur les revendications enseignantes selon ses ordres de priorité.
1. Il interrogera Monsieur le Recteur sur la possibilité d’aligner les coefficients de la Langue Régionale avec celle des coefficients des Langues de l’Antiquité, du Latin et du Grec. Comme la réforme des lycées est nationale, Monsieur le Secrétaire Général Adjoint, nous annonce que Monsieur le Recteur pourra certainement faire remonter notre demande à Monsieur le Ministre de l’Education Nationale. Monsieur Tramoni confirme que des améliorations lors des réformes sont souvent apportées pendant l’été.
2. Monsieur David Lazzerini est très attentif à notre demande de moyens spécifiques pour protéger notre enseignement dans l’Académie. Cela éviterait
la trop grande concurrence entre collègues dans les collèges et les lycées.
Nous pourrions ainsi flécher les postes et éviter la confrontation trop violente
des matières entre elles. L’idée des moyens spécifiques dans l’Académie
d’Aix-Marseille sera proposée à Monsieur le Recteur, lors de leur prochain
entretien avec son secrétaire.
3. Monsieur le Secrétaire Adjoint promet que les services du rectorat analyseront
de très près les réseaux, et notamment ceux pourvus de postes fléchés,
(école, collège, lycée) afin de s’assurer que la continuité de l’enseignement du
provençal est respectée.
4. En ce qui concerne l’enseignement de la spécialité Langue Régionale dans
l’Académie (réforme du lycée), elle sera très difficile à obtenir dans les
établissements car les effectifs sont en dessous du seuil imposé. Les
enseignants affirment que c’est un des effets négatifs de la réforme du lycée
qui ouvre ses spécialités pour des demandes de groupe à trente élèves.
5. Le poste de Conseiller Pédagogique dans les Bouches-du-Rhône pour l’école
primaire ne sera pas rétabli. Selon Monsieur le Secrétaire, le département est
suffisamment pourvu (un poste de formateur en CP, deux maîtres formateurs
langues régionales pour diverses missions.) Le quota est suffisant par rapport
aux enseignants de provençal au niveau élémentaire.
Autres débats :
Monsieur le Secrétaire se montre très attentif lorsque nous évoquons la
discrimination dont souffrent les élèves de la série STMG. Ils ne peuvent pas
apprendre une langue vivante ou régionale C pendant leur cursus. Monsieur
Lazzerini fait remonter cette demande à Monsieur le Recteur qui peut en faire
la demande au Ministre de l’Éducation.
L’ensemble des intervenants souligne l’utilité de notre matière, sa philosophie
humaniste.
Madame Céline Marteau-Imbert rappelle que beaucoup de projets
pédagogiques et interdisciplinaires sont défendus par ses enseignants dans
l’Académie.
La question qui conclut nos débats est celle de la pérennité de notre
enseignement au sein de l’éducation nationale. De nombreuses questions
sont soulevées : orientation et professionnalisation des élèves qui suivent cet
enseignement (préparation au CAPES, à l’AGREGATION, RECHERCHE).
Désaffection probable au niveau collège et lycée, disparition de la langue
régionale comme patrimoine de la France et de l’Humanité, et de façon plus
prosaïque du devenir des enseignants de langues régionales.
La séance s’achève vers seize heures.
Hélène Deltrieu, Nathalie Seisson, Sarah Laurent, Didier Maurell, Matthieu
Poitavin.

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