CR du CREO Bigorre avec le DASEN 65 le 28-3-19

Audience auprès de M. Thierry Aumage, D.A.S. E. N. des Hautes-Pyrénées – 28/03/2019

Présents : – Monsieur Thierry Aumage, DASEN des Hautes-Pyrénées ; – Madame Catherine Lavit, IEN de la circonscription Lourdes Bagnères et responsable du dossier des langues vivantes ; – Madame Estelle Comellas, professeur 2nd degré ; – Madame Marie-Laure Moulia, professeur 2nd degré ; – Madame Pauline Immery, professeur des écoles 1er degré ; – Monsieur Bernat Arrous, professeur 2nd degré.

I – Lycée Absence de l’enseignement de spécialité LLCER occitan (langues, littérature et cultures étrangères et régionales) dans les Hautes-Pyrénées. Disparition d’enseignement de l’occitan en classe de seconde dans les lycées d’enseignement général et technologique à Tarbes (Jean Dupuy et Théophile Gautier). L’enseignement de spécialité est une volonté rectorale. Pour la rentrée 2019, trois établissements proposeront cet enseignement de spécialité dans l’académie (Aveyron, Gers, Haute-Garonne). Les professeurs du 65 pourront le proposer s’ils le souhaitent. Pour le moment, aucun lycée du département n’en a fait la demande. Mais Monsieur le DASEN n’y est pas opposé pour la rentrée 2020-2021.

 

II – Collège Environ 875 élèves ne pourront pas découvrir l’occitan en sixième à la rentrée 2019 contre 1660 cette année.

Pas de commentaire du DASEN. Toujours aucune ouverture de section bilingue en collège à Luz-Saint-Sauveur, Vic-en-Bigorre et à Tarbes malgré la présence de sections bilingues dans les écoles primaires de Luz-Saint-Sauveur, Rabastens, et de l’agglomération tarbaise. Victor Hugo et Vic-en-Bigorre ont le label « bilingue ». La rectrice s’est engagée à flécher 4h de dotation spécifique. A Arreau, le label bilingue est en cours de traitement. Luz-Saint-Sauveur n’a fait aucune demande pour intégrer le dispositif. Le collège fonctionne avec 6h cette année. L’an prochain, il y en aura moins, c’est le choix fait de l’établissement.
À Bagnères-de-Bigorre, 4h fléchées. Les élèves de l’école associative et de l’enseignement renforcé en public intègrent ensuite le collège. Étant donné que c’est un gros établissement, il peut fonctionner sur ses moyens propres. Concernant les dérogations pour le collège Victor Hugo, il y a eu deux parcours particuliers pour des élèves qui y ont été accueillis à la rentrée 2018. Monsieur le DASEN apportera une attention très bienveillante à ces dérogations. On constate une déperdition « quasi-totale » entre le collège et le lycée. Monsieur le DASEN ne reçoit pas de demandes de familles ou d’établissements à propos de la continuité du collège vers le lycée à Tarbes. Il déclare que les élèves doivent faire leurs choix. Réponse du CREO : Il y a des choix à faire lorsque l’occitan est mis en concurrence sur certains horaires avec d’autres matières, c’est cela qui expliquerait les déperditions. Le retour des heures d’occitan dans les établissements du secondaire, collèges et lycées, annoncé par Mme La Rectrice n’est pas suivi d’effets. L’enveloppe rectorale de 143 heures en 2018/2019 n’est plus que de 38 heures pour la rentrée 2019. Même réponse pour tous les collèges (sauf pour Vic-en-Bigorre et Victor Hugo). L’occitan constitue une option. Cela relève de choix d’établissements donc choix d’équipes pour consacrer un certain nombre de moyens ou pas pour les options. Il n’y a pas de changements, on ne supprime pas de moyens horaires. Dans les collèges, il y a 3 heures de marge. En plus de cette dotation, il y a une dotation complémentaire (8/14 heures) pour étoffer les offres d’option, dont l’occitan. Chaque établissement fait ses choix, dont celui de l’initiation en 6ème. C’est l’autonomie des établissements. Voilà pourquoi il existe des disparités. Il y a autant de scénarios possibles que d’établissements et Monsieur le DASEN trouve que c’est bien ainsi. Il respectera la liberté pédagogique. Il rappelle également que le département connait une forte baisse démographique, surtout en collège (dans les écoles aussi mais moins). Cela induit donc moins de moyens, car moins de classes et moins d’élèves. En accord avec la rectrice, 38h supplémentaires ont été injectées pour renforcer l’enseignement de l’occitan (fléché) dans la moitié des collèges, ceux dans lesquels le nombre d’heures a le plus diminué. Des affectations avec compléments de services extravagants ont été annoncées aux professeurs d’occitan du secondaire qui exercent leur bivalence et les quatre collègues TZR qui subissent cette
situation précaire ignorent quel sera leur service à la rentrée 2019 malgré une ancienneté de plus de 15 ans pour certains. Selon Monsieur le DASEN, cela ne semble correspondre qu’à un seul cas. La demande d’enseignement de complément LR occitan est forte dans certains collèges qui ne peuvent y répondre positivement. Le collège Paul Éluard bénéficie d’une dotation horaire complémentaire de 90h (car REP), en sus de la marge de 3h par division. Il existe des marges de manoeuvre pour maintenir l’occitan donc c’est à l’établissement de faire ses choix. Le collège de Séméac rencontre les mêmes difficultés. Il ne peut pas accueillir plus de 30 élèves en cours d’occitan, alors qu’il y a une quarantaine de demandes en 5ème. Monsieur le DASEN insiste à nouveau sur l’autonomie des établissements, quant aux choix des moyens accordés à chaque matière.

Réponse du CREO : Nous sommes en Occitanie mais l’enseignement de l’occitan ne va pas de soi. Les professeurs d’occitan ont un travail d’utilité publique. Ils transmettent ce patrimoine. C’est une langue dévalorisée, l’occitan finira par disparaitre si le choix est laissé aux chefs d’établissement. Cette langue ancrée comme langue de la « vergonha » et l’initiation en 6ème permettait de casser ces à prioris. Il faut partir de l’offre pour créer une demande.

Réponse de Monsieur le DASEN : Les enseignants d’occitan sont des enseignants reconnus. De plus, l’occitan est dans les programmes. S’il y a une vraie culture locale et l’envie, les parents devront le faire savoir.
III – Primaire
Des tensions suite aux transformations de poste d’adjoint unilingue (FR) en poste d’adjoint bilingue (OC).
Les écoles, où le poste d’adjoint ferme, connaissent des baisses d’effectif.
Ibos et Ossun : transformation d’un poste d’adjoint FR en adjoint OC si un poste devient vacant après le mouvement, si aucun départ le poste OC sera de +0,5.
Les deux cursus sont amorcés. À terme, un poste enseignant OC sera identifié à temps plein sur Ibos et Ossun.
Cette transformation « si départ » permet de ne pas provoquer de départ et de ne pas ajouter de tensions sur les sites. On reconduit à l’identique l’année 2018/2019 pour la rentrée 2019. La consolidation se mettra en place plus tard, peut-être lors des régulations de juin. Monsieur le DASEN affirme qu’il existe une vraie volonté de faire vivre l’occitan dans les écoles. D’ailleurs, des
formations académiques sont proposées aux professeurs des écoles pour devenir enseignants bilingues.
Fermeture d’un poste de conseiller pédagogique. Durant l’année 2018-2019, il y avait 3 postes de personnel « spécialisé – non adjoint dans les écoles » : un poste de conseiller pédagogique, un poste d’animateur et un poste de conseiller mais sans CAFIPEMF. Avec cette fermeture de ½ poste, l’engagement de la convention est donc respecté en maintenant 2 moyens spécialisés.
Nous demandons le maintien, des heures existantes en 2018-2019 pour les collèges et lycées, des postes entiers et surnuméraires dans le premier degré, le renforcement des moyens pour la création de sections bilingues à l’école et au collège et enfin la signature des Conventions régionales et départementales afin de garantir le bon fonctionnement de l’enseignement. Monsieur le DASEN reste dans le respect des orientations nationales et académiques. La convention en cours de finalisation (navette 13 départements, région), cela va se faire. Par contre aucune convention départementale n’est prévue car il n’y a eu aucune sollicitation.

ETH CREO 65

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